Les frontières invisibles de la plage
Chaque semaine, Entre-Temps accompagne la diffusion du dernier numéro de « Faire l'histoire », le nouveau magazine d'Arte qui raconte l'histoire à partir des objets. L'historien·ne présent·e à l'écran exhume un article, des images, une vidéo pour prolonger l'épisode, plus loin, ou ailleurs. Pour continuer à faire l'histoire du parasol, Elsa Devienne exhume une étude sur l'interdiction du port du maillot de bain à Los Angeles, au début du XXe siècle. La plage y apparaît comme un révélateur des tensions qui traversent alors la société.
La plage, un révélateur des tensions qui traversent la société à un moment donné ? Dans un article récent, Elsa Devienne montre comment les plages californiennes cristallisèrent, au début du XXe siècle, les tensions nées de la remise en cause des valeurs victoriennes et rendirent manifestes, à travers la mise en scène des corps, les changements à l’œuvre dans l’ordre moral et la société états-unienne.
Les frontières invisibles de la plage : l’interdiction du port du maillot de bain dans le Los Angeles du début du siècle
À la fin des années 1910, Los Angeles est le théâtre d’une série d’arrestations de baigneurs et baigneuses. Surprises en maillot de bain dans les rues, dans les tramways ou encore dans les magasins de la ville, les personnes interpellées contreviennent à l’ordonnance municipale interdisant le port du maillot en ville. On connaît bien ces photographies du début du XXe siècle sur lesquelles des policiers, en tenue de ville et équipés de mètres à ruban, mesurent les tenues jugées trop courtes et révélatrices de ces baigneuses enhardies par l’érosion des normes victoriennes de la pudeur. Mais l’enjeu, dans le cas des arrestations dont il est question ici, est ailleurs.
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