La vie tourmentée de l'espion Peter K : un visage sépia
Entre-Temps propose cette année un jeu d'écriture biographique participative. Comme point de départ, un document d'archives anonyme retraçant, sous la forme d'une brochure, le parcours de Peter K, espion entre la RDA et la France dans les années 1950-1960. Le but du jeu : constituer sur ce personnage énigmatique un dossier documentaire, un carton d’archives dont seule la première pièce – la brochure – sera authentique. Cette semaine, pour le cinquième épisode, Sylvie Schmit nous dévoile peut-être le visage de Peter.
Annie Plassaud, la nièce de Renée Levin, a hérité, à la mort de cette dernière, de son appartement parisien, où Renée était revenue, après ses années de détention et sa séparation d’avec Peter K. Elle ne parlait pas volontiers de cette période de sa vie qu’elle avait partagée avec l’espion allemand, et sa nièce avait manifesté en vain sa curiosité à ce sujet : Renée assurait que rien, aucune lettre, aucune photo, ne subsistait de cette relation passionnée qui l’avait entraînée dans le crime.
En triant des livres, Annie a découvert cette photo d’identité, sans aucune indication au verso, glissée dans un exemplaire d’un roman d’Henri Troyat. Elle était certaine qu’il s’agissait du bel espion, le grand amour de sa tante.
Quand nous habitions en colocation, pendant nos années d’étude, nous regardions souvent la photo, en imaginant tout ce que nous ignorions de l’homme qu’elle représente.
Puis quand elle est partie en Corée, nous avons toutes les deux déménagé et ce n’est que récemment que je me suis aperçue que j’avais conservé la photographie…
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Depuis le mois de décembre, la revue Entre-Temps publie une nouvelle pièce toutes les deux semaines. Lectrices et lecteurs sont invité•es à participer tout en s’engageant à prendre en compte les informations contenues dans les pièces déjà produites, ainsi que dans la brochure. Envoyez vos propositions à la rédaction : entretemps.editorial@gmail.com.