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L’historien de l’art et ses sources : le cas des archives privées de Louis Grodecki. 3 - Transcrire

L'historien de l'art Arnaud Timbert propose aux lectrices et aux lecteurs d'Entre-Temps une immersion en trois moments dans les archives privées du grand historien de l'art du Moyen Âge Louis Grodecki (1910-1982), personnage dont il a publié une partie de la correspondance en 2020 aux éditions de l'INHA. Plein de sensibilité, le partage de son expérience de chercheur au contact de ces documents intimes est aussi une réflexion sur les différents aspects du processus de construction historique, lesquels sont non seulement matériels, mais aussi sensoriels et psychologiques. Cette semaine, Arnaud Timbert décrit la manière dont la transcription de ses archives l'invite à une familiarité nouvelle avec Louis Grodecki ainsi que le rapport particulier qui se noue - et qu'il est important de nommer - entre l'historien.ne et ses sources.

3

Transcrire

Mes enquêtes de médiéviste, dans le domaine de l’architecture, m’ont tôt conduit aux archives de la Commission des Monuments historiques. Il s’y trouve foison de papiers timbrés, de rapports, de mémoires, de devis et de factures, beaucoup de chiffres en somme et, pour finir, peu de propos autres que comptables sur les hommes, qu’ils fussent artisans, entrepreneurs ou architectes. Pour connaître la vie de ces acteurs, il faut trouver les journaux de chantier[1] et, surtout, les correspondances. C’est pourquoi, dès après ma thèse de doctorat sur le chevet de la Madeleine de Vézelay, thèse qui m’autorisa un premier contact avec les archives d’Eugène Viollet-le-Duc, je me suis attaché à éditer les lettres qu’il échangea avec ses inspecteurs, ses entrepreneurs et ses vérificateurs[2]. Durant des heures et des jours, j’ai transcrit des centaines de missives jusqu’à avoir l’impression de ressentir, au fil des pleins et des déliés, des ratures et des biffures, les caractères des hommes dans l’épaisseur des liasses[3]. J’ai eu cette même sensation en transcrivant les lettres de la correspondance générale de Grodecki. Chaque jour je me suis enfoncé plus en profondeur dans ce fonds et, peu à peu, la personnalité de l’historien s’est construite. Chaque détail, chaque information, parfois infime, me permettait de reconstituer les parfums, les sons, les gestes, les habitudes de son quotidien, les traits de son caractère et les maux de son corps. Puis, peu à peu, tandis que je transcrivais, je voyais Grodecki écrire, parfois en contexte au Musée des Plans-Reliefs où il fut un temps conservateur, dans son bureau de la Sorbonne, chez lui rue de l’Abbé-Groult, à Paris, ou au Quai Au-Sable, à Strasbourg… L’ambiance qui l’entourait et l’atmosphère qu’imposaient ses lourdes humeurs gonflaient, amplifiaient et se précisaient jusqu’à produire en moi une image nette. Je pensais que mon imaginaire prenait le pas. C’est probable, mais pas uniquement. Il y a aussi un phénomène qui s’opère : l’archive administrée à forte dose rend clairvoyant[4].

Transcrire est une rencontre. La transcription suppose du temps, suppose de s’arrêter sur les mots d’une graphie complexe jusqu’à les comprendre, suppose de savoir qui sont les personnes mentionnées ou évoquées, voire suggérées. Tout cela invite à des pauses et à des recherches annexes. La transcription est donc un travail lent qui favorise l’élaboration d’un lien singulier entre le transcripteur et le document, c’est-à-dire entre le transcripteur et le scripteur. Réécrire les phrases d’un autre, c’est un peu mettre ses pas dans les siens et, pour finir, mettre sa peau dans la sienne. Outre cela, le simple contact avec les documents écrits, rayés, raturés et parfois couverts de paperoles, permet d’observer les hésitations de l’auteur, de le sentir réfléchir, de le ressentir imaginer ; les documents d’archives « donnent à voir la pensée[5] » en construction.

La transcription d’une correspondance est donc un puissant exercice de passage vers son ou ses auteurs. Cela provient certainement du caractère intime de la lettre qui engendre d’emblée une familiarité. Écrite par un scripteur unique, reçue par un lecteur unique, elle passe enfin entre les mains d’un transcripteur unique. C’est l’histoire de trois individus, celle d’un vivant entre deux morts. Présente et témoin de ce passage physique entre ses différents acteurs, la lettre devient ainsi un lien matériel, une puissance tactile entre eux, un objet commun à des existences dès lors liées. Celles et ceux qui, plus tard, peuvent lire la transcription imprimée de ces lettres ne peuvent témoigner des mêmes sensations. Une lettre extraite de son support, c’est-à-dire une lettre imprimée, facsimilée ou microfilmée perd, avec sa matérialité, la moitié de son histoire[6].

Pour toutes ces raisons, je crois comprendre Catherine Grodecki. La transcription des archives privées demande l’expérience de la période et de l’homme. Cette historienne, autrice d’un travail sur le Minutier central, savait combien l’historien, quand il a en main les documents originaux, pénètre par effraction dans des vies. Or, les archives privées de Louis Grodecki sont lourdes de lettres, de photographies, de dessins, de preuves intimes. Elles sont par ailleurs constituées de mémoires écrites durant les derniers jours de sa vie. Son écriture révèle sa cécité et sa dégradation physique, elle transmet le drame des derniers temps d’un homme. Catherine Grodecki voulait certainement cacher la senescence du mari comme elle souhaita soustraire les éléments de son histoire personnelle. Une question demeure toutefois, si nous comprenons que les lettres du frère et des parents de Louis Grodecki ont été considérées comme relevant du domaine privé, ainsi que celles d’Evelyn Reuter ou de Geneviève Louise Marsh-Micheli qui furent un temps, peut-être, les compagnes de Louis Grodecki, pourquoi mettre de côté le récit de son internement à Drancy, pourquoi écarter et expurger celui de la guerre au point d’en livrer que des fragments tronqués et réduits à l’état d’éclats ? Il est impossible ici de répondre à la place de l’archiviste paléographe. Disons simplement que Denis-Marius Perrin, à la demande de Pauline de Simiane, ne fit pas autrement avec les lettres de son aïeule, la marquise de Sévigné[7], au même titre que l’épouse de Jules Renard avec son Journal [8], ou qu’Otto Frank avec celui de sa fille, Anne[9] ; la pudeur, la décence et la discrétion sont toujours propres à chacun et à chaque époque.

De vieux papiers dans de jeunes mains

J’ai longtemps hésité avant de prendre le parti d’éditer ces documents. Cette attitude explique aussi pourquoi ils sont longtemps restés au pied de mon bureau. Roland Recht lui-même, alors que je lui annonçais la transcription de la correspondance générale de Louis Grodecki, avait formulé cette réalité : était-il vraiment temps, devait-on publier ces sources alors que tant de témoins, et même de scripteurs, étaient encore en vie[10] ? Aujourd’hui encore de nombreux témoins demeurent, en effet. C’est donc une chance, ils peuvent éclairer ces documents et la personnalité de leurs auteurs. Le récent volume de Dominique Hervier et d’Eva Renzulli sur André Chastel le prouve[11] autant que les entretiens réalisés sur Louis Grodecki avec Xavier Barral i Altet et Roland Recht[12]. Certes, mais tous ces propos relevant de la méthode ne donnent pas pour autant une autorité sur l’intime. Tout historien a, à un moment ou un autre, formulé « ce léger malaise qu’on ressent (…) quand on se tient à la lisière de la vie des autres sans leur en avoir demandé la permission[13]. » L’historien est un intrus. Je n’ai aucun complexe, pas plus que l’archéologue qui gratte un squelette à la truelle ou que l’anthropologue qui, en en manipulant les os, détermine l’âge, le sexe et les maladies de son propriétaire. Une attitude inverse consisterait à adosser l’exercice de l’histoire à une morale. Toute révélation sur l’intimité de Louis Grodecki, quand elle éclaire sur l’histoire qu’il a écrite et sur sa société, mérite d’être transmise.

Fig. 1. Séminaire d’Arnaud Timbert, transcription des archives privées de Louis Grodecki par les étudiantes et les étudiants en Master Histoire de l’art de l’université de Picardie Jules-Verne, 2023.
Fig. 1. Séminaire d’Arnaud Timbert, transcription des archives privées de Louis Grodecki par les étudiantes et les étudiants en Master Histoire de l’art de l’université de Picardie Jules-Verne, 2023

Ce n’est que quatre ans après mon voyage à Henrichemont que je choisis enfin d’aborder à nouveau les archives privées. Mais cette fois je ne comptais pas être seul. C’est pourquoi j’ai sollicité Anna-Maria Migdal, historienne de l’art médiéval polonaise, maître de conférences à l’université de Nowy Sacz et autrice d’une thèse dirigée par Nicolas Reveyron : elle présente toutes les compétences et connaissances pour aborder les papiers en langue polonaise[14]. J’ai par ailleurs dédié mon séminaire de master des années universitaires 2020, 21 et 22 à la transcription et à l’étude des documents en les distribuant aux étudiants[15]. Il s’agissait pour moi de leur présenter le fonds, de solliciter des intervenants extérieurs[16] et de leur faire découvrir les papiers, un à un, avant qu’ils les transcrivent (Fig. 1). L’objectif n’était pas tant de leur faire connaître l’historien que de le mettre entre leurs mains. Outre le travail technique de la transcription et l’assimilation des règles inhérentes à l’exercice, j’ai sollicité de leur part un témoignage dans lequel ils furent invités à narrer leur rencontre avec les archives et à transmettre les émotions nées de leur contact[17]. Les témoignages furent multiples et à chaque fois liés à la nature des documents.

Ceux qui transcrivirent le répertoire de Drancy dans lequel Louis Grodecki nota les noms et matricules d’hommes et de femmes – qu’ils connaissaient parfois antérieurement à la guerre – souvent barrés d’un trait de crayon légèrement ondulant au bout duquel il écrivait, en petite majuscule : « déporté » ; ces archives engendrèrent « des émotions énormes de tristesse[18] » amplifiées par l’imagination : « nous pouvons les voir entre les lignes ». Romane Duhamel, qui transcrivit pendant deux ans les lettres écrites depuis le camp de Drancy livra le même témoignage : « J’avais l’impression d’y être. Une douloureuse sensation parfois[19]. » Sensation dilatée par la convocation d’autres récits et d’images gardées en mémoire autant que par les événements du présent : « J’ai été peu touchée par les lettres lues, mais celle de Loulou Micheli[20] qui s’inquiète pour Louis Grodecki et du sort de la Pologne – on ne peut qu’imaginer les horreurs qui se passaient à ce moment-là – et cela m’a fait penser à ce qui se passe en Ukraine[21]. » Les étudiants abordèrent parfois les informations transcrites avec une telle intensité qu’ils les vécurent comme une histoire articulée autour d’une intrigue et d’un dénouement : « À la lecture de ces archives, j’étais juste plongée dans un sentiment d’angoisse et surtout d’inquiétude. Car, en les lisant, je vivais les histoires, un peu comme quand on regarde un film : l’écriture est un voir[22]. » Ou encore : « Ces lettres ont fait naître en moi un sentiment d’affection (…) En effet, ces lettres montrent le lien qui existe entre ces différents couples et celui de Grodecki, ainsi que le degré d’amitié qui évolue entre eux. La lettre du 18 novembre 1959 de Willibald Sauerländer en témoigne particulièrement avec ses coups de gueule sur l’Université et, surtout, les nouvelles sur la santé de son fils. Nouvelles qui m’émurent avant de me rassurer[23]. »

Une sensation de « voyeurisme » a également été formulée à plusieurs reprises : « Ma première appréciation s’est très vite estompée pour laisser place à un sentiment d’embarras et de honte, j’avais l’impression de faire du « voyeurisme[24]. » Ou encore : « J’ai personnellement trouvé cela perturbant en raison de l’impression que cela me donnait. J’avais le sentiment de m’immiscer dans la vie personnelle d’une personne. En particulier en voyant les trois lettres rédigées par Grodecki dans lesquelles il fait part de son mal-être. Nous pouvions réellement ressentir, à travers ses mots, toutes ses émotions[25]. » Celles de Pauline Guillemet, lorsqu’elle chute dans l’intimité de sa grand-mère, est très proche de celle formulée par les étudiants : « Je repose la lettre, je me lève, je m’éloigne de la boîte. De quoi est-ce que je me mêle ? Quel étrange plaisir de lire tout ça toute seule dans mon coin ? (…) Pendant quelques minutes je ne m’autorise plus à poursuivre ma lecture (…) Non, rien de tout cela n’est juste, je ne me leurre pas. Je me suis autorisée de ce que certains m’appellent parfois historienne pour camoufler l’étrangeté de cette intrusion sous l’étendard de la recherche mais à aucun moment je ne me suis sentie être tout à fait dans mon bon droit[26]. »

Qu’il me soit permis de finir ces témoignages par l’onde, par l’aura des archives : « Trois archives ont particulièrement retenu mon attention et provoquées en moi différentes émotions. La première est intimement liée à la vie de Louis Grodecki, au parcours de cet homme qui, même dans le camp d’internement de Drancy, écrivait ses pensées, ses nouvelles idées sur le carnet qu’il tenait. Cette archive, je ne l’ai pas feuilletée, ni même touchée. Cette archive, je l’ai vu, et j’ai entendu les paroles de mes camarades qui, la gorge serrée, en ont parlé. Ce petit cahier, objet d’histoire et de mémoire, est le document d’étude qui m’a le plus émue[27]. »

Autre expérience : sur une table, entouré des étudiants, j’ai présenté les photographies de l’album familial de Louis Grodecki dont les clichés, pour leur plus grande part, sont antérieurs à sa venue en France. Parler autour des photographies… Adrien Genoudet a bien exprimé les attitudes engendrées par ce type de document : « Il faut parler sur les images comme le faisaient les bonimenteurs, devant les écrans du cinéma des premiers temps. Il faut faire parler le son clos des images ; nous faisons tous cela. Que serait un album de photos de famille sans le doigt qui pointe, qui montre, qui dit ceux que l’on voit, ceux que l’on aperçoit, ceux qui se cachent, ceux qui cadrent et s’absentent, ceux qui se sacrifient pour que l’image existe[28] ? » « Il faut parler sur les images », surtout quand celui qui les montre est l’enseignant. Mais ce jour-là, si le doigt montrait et pointait, il ne disait rien. Tout au plus, par recroisement, pouvais-je désigner le père, la mère, le frère de Louis Grodecki et Louis Grodecki lui-même, mais les autres, la foule des autres, comme dans la majorité des albums de famille remisés dans les greniers ou les armoires, étaient rendus à la vraie mort, celle de l’anonymat. Les visages sans nom sont un gouffre de silence. Leurs yeux ronds et noirs fixent l’objectif dans l’instant et nous fixent pour toujours. Ils provoquent une déchirure dans le temps qu’accompagne une sensation fugace : ces regards nous happent, nous prennent, nous isolent et nous mettent face à notre propre mort. Combien étions-nous, seuls, autour de cette table ?

Après d’autres, cette nouvelle génération d’apprentis historiens exprime, à sa manière, les mêmes sensations et les mêmes émotions que celles relatées par leurs aînés. Cette réalité anthropologique et psychologique est parfois troublante, c’est pourquoi il est justifié de la comprendre et de la maîtriser en la nommant. Cette approche du travail de l’historien par le récit de ses émotions et, parfois, de ses sentiments, passe encore trop souvent pour un plaisir littéraire à tendance narcissique quand il devrait être considéré comme un « outil », au même titre que l’exercice d’ego-histoire. Tout autant que lui, ce type de récit, pour le dire avec les mots de Patrick Garcia, peut participer du « contrat de vérité constitutif de la discipline historique[29]. »

Archives privée Louis Grodecki, sans cote : Camp militaire de Chalon-sur-Saône, août 1940, aquarelle, sans signature
Fig.2: Archives privée Louis Grodecki, sans cote : Camp militaire de Chalon-sur-Saône, août 1940, aquarelle, sans signature

Un tel propos pourrait passer pour une évidence aux yeux d’un historien. Ce n’est pas le cas en histoire de l’art. Cette discipline, encore jeune, a cherché à gagner en respectabilité en s’affirmant comme science. Elle a pour ce faire exclu tout effet littéraire au profit d’une paucité – sinon d’une aridité – formelle en même temps qu’elle réglementait l’usage d’un vocabulaire technique. Il en résulte une écriture normée dont l’un des objectifs, ou l’une des conséquences, est de dissimuler le narrateur pour gagner en objectivité. Partant de là, il serait encore impensable de privilégier un autre type d’écriture, au risque de passer pour un poète, et de convoquer le locuteur singulier, au risque de saper le sérieux de la discipline. L’absence, en histoire de l’art, de réflexion sur l’ego-histoire et de publication dans le genre, illustre cette réalité[30]. Pourtant, « Qui a le goût de l’archive cherche à arracher du sens supplémentaire aux lambeaux de phrases retrouvées ; l’émotion est un instrument de plus pour ciseler la pierre, celle du passé, celle du silence[31]. »

[1] Un exemple : Stéphanie Diane Daussy, « Le Journal des travaux de Notre-Dame de Paris (1844-1865) ou l’intimité d’un chantier », Vers une histoire du chantier de restauration (1830-1914), Actes du colloque de Paris-Liège-Namur, 17-19 décembre 2017, dir. Claudine Houbart et alii, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2022, p. 109-144.

[2] Arnaud Timbert, « Dans mon atelier avec Viollet-le-Duc », L’archéologie antique et médiévale au département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie : élaborer et transmettre. Point de vue et pratiques croisées à l’Université Blaise-Pascal., dir. B. Phalip, Revue d’Auvergne, no 627, 4, 2015, p. 233-243.

[3] Arnaud Timbert, Viollet-le-Duc et Pierrefonds : Histoire d’un chantier, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Documents & Témoignages », 2017 ; Restaurer et bâtir : Viollet-le-Duc en Bourgogne, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2013 ; Viollet-le-Duc : le chantier de restauration de La Madeleine de Vézelay. Correspondance (1840-1841), Meaux, Société des Fouilles archéologiques et des Monuments historiques de l’Yonne, 2005.

[4] Arlette Farge, Le goût de l’archive, Paris, Seuil, 1989, p. 86.

[5] François-Henri Désérable, Mon maître et mon vainqueur, Paris, Gallimard, 2021, p. 34.

[6] Arlette Farge, op. cit., 1989, p. 23.

[7] Madame de Sévigné, Lettres choisies, Roger Duchêne éd., coll. « Folio classique », Paris, Gallimard, 1998, p. 310.

[8] Henry Bouillier, « Préface », Jules Renard, Journal 1887-1910, Paris, Robert Laffont, 1990, p. ii-iii.

[9] La version complète : Les Journaux d’Anne Frank, Paris, Calmann-Lévy, 1989, 762 p.

[10] Certains, d’ailleurs, refusèrent l’édition de leurs lettres : Arnaud Timbert, op. cit., 2020, p. 17, n. 69.

[11] Dominique Hervier, Eva Renzulli, André Chastel. Portrait d’un historien de l’art (1912-1990), Paris, La Documentation française, 2020.

[12] Arnaud Timbert, op. cit., 2020, « Entretien avec Roland Recht » p. 57-75 ; « Entretien avec Xavier Barral i Altet », p. 77-97.

[13] Edmund de Waal, Le Lièvre aux yeux d’ambre, Paris, Flammarion, 2015, p. 455. Pour complément : François Dosse, La Pari biographique. Écrire une vie, Paris, La Découverte, 2005.

[14] Outre son enquête dans les fonds polonais, Anna Maria Migdal a également recueilli les lettres de Grodecki conservée dans les archives privées de Piotr Skubiszewski.

[15] Zeynep Aktug, Elisa Arnould, Cyndel Bucas, Marion Bergamo, Eva Berville, Adeline Bobée, Soren Boile, Clémentine Bradechard, Lou Casier, Aurélie Chenaud, Cléo Degournay, Marie Descroix, Emma Dominguez, Romane Duhamel, Samantha Dumaine, Claire Georget, Kenza Gherbi, Alexandra Goncalves, Bérangère Henrissat, Léa Marmey, Anaïs Millot, Laurine Objois, Charlène Pralaint, Bluesy Reignoux, Antonin Riglet, Mathilde Simao, Daria Smirnova.

[16] Kristine Tanton, en 2020, traita des archives de Philippe Verdier, focillonien expatrié au Canada. Eva Bobrowska évoqua la correspondance polonaise, en 2021, et Xavier Barral i Altet, discipline de Grodecki, aborda quant à lui les comptes rendus de l’historien, en 2022.

[17] Au même titre que les ego-histoires sollicitées chaque année auprès des étudiants en master sous ma direction, ego-histoires destinées à enregistrer les conditions (académique, scientifique, pédagogique, économique et sociale) dans lesquelles les étudiants travaillent en ce début du XXIe siècle, l’ensemble de ces textes a été déposé aux archives de l’université de Picardie Jules-Verne afin de constituer des sources pour les historiens de demain.

[18] Témoignage d’Alexandra Goncalves.

[19] Témoignage de Romane Duhamel.

[20] Geneviève Louise Marsh-Micheli.

[21] Témoignage de Marion Bergamon. L’étudiante fait allusion à l’invasion de l’Ukraine par l’armée de la Fédération de Russie le 24 février 2022.

[22] Témoignage anonyme. L’auteur ou l’autrice semble faire référence à : Céline Masson, « L’écriture est un voir. Construction du psychique », Cliniques méditerranéennes, 2005/2, no72, p. 281-298.

[23] Témoignage de Bluesy Reignoux.

[24] Témoignage d’Anaïs Millot.

[25] Témoignage d’Adeline Bobée.

[26] Pauline Guillemet, « Le carton de Lettres », Vitalités de l’archive – 2, Entre-Temps, 25 février 2020.

[27] Témoignage de Mathilde Simao.

[28] Adrien Genoudet, « Le film de famille », Vitatités de l’archive – 4, Entre-Temps, 10 mars 2020.

[29] Patrick Garcia, Les Présents de l’historien, Paris, Publications de la Sorbonne, 6, 2014, p. 9.

[30] Arnaud Timbert, « L’Architecture et ses historiens », Être historien de l’architecture dans la France des XXe et XXIe siècles. Des Ego-histoires et des Vies, dir. A. Timbert, irclama, coll. « Dissertationes et Monographiae », no 16, 2021, p. 21-44.

[31] Arlette Farge, op. cit., 1989, p. 43.

Publié le 18 avril 2023
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