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Reconstituer un Paris sensible au XVIIIe siècle

Depuis le milieu des années 1990, différents programmes de numérisation de sources anciennes ont permis de reconstituer des contextes, des univers et des ambiances urbaines passées. Trois projets, centrés sur trois villes et périodes historiques différentes – Venise, Rome et Paris – nous permettent de présenter quelques approches et méthodes pour obtenir ces restitutions virtuelles. Par contraste avec d’autres entreprises de reconstitutions, associées notamment aux films, séries ou jeux-vidéos, ils ont pour point commun de penser un aller-retour constant entre les sources et les modèles virtuels. Avec des ambitions et des moyens différents, ils illustrent tous les trois comment les humanités numériques introduisent de nouveaux modes de compréhension du passé.

Mylène Pardoen est chercheuse à l’Institut des Sciences de l’Homme de Lyon ainsi qu’au CNRS, elle est également membre du studio IMU Expériences sensibles & recherche urbaine. Elle se présente comme musicologue et archéologue du paysage sonore. En juin 2015, elle a présenté ,au salon de la valorisation en sciences humaines et sociale, à la Cité des sciences et de l’industrie, son projet de reconstitution de l’ambiance sonore du quartier du Grand Châtelet à Paris, au XVIIIe siècle.

On se promène parmi les bâtiments et on écoute les sons de la ville. Mylène Pardoen les a reconstitués le plus fidèlement possible, en tenant compte de la manière dont les matériaux les étouffent ou les amplifient. Ce travail, pour lequel elle a fait appel à des spécialistes des disciplines des sciences humaines et sociales (historiens, historiens de l’art, sociologues, ethnologues…) mais également des sciences de l’ingénieur (notamment pour toute la partie informatique), s’inscrit dans un large mouvement valorisant, actuellement, la reconstitution historique.

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Publié le 13 octobre 2018
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