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Comment se fabriquent les programmes d'histoire ?

La réforme du baccalauréat et du lycée, annoncée par le ministre de l'Éducation nationale en février 2018, a entraîné la constitution de groupes d'experts chargés, par le Conseil supérieur des programmes (CSP), de concevoir des projets de programme pour le nouveau lycée. En l'espace de six mois, les programmes ont été rédigés. Ils ont ensuite été validés par le CSP en novembre 2018 et vont entrer en vigueur à la rentrée 2019 afin de permettre l'organisation du nouveau baccalauréat en 2020. La revue Ballast s'est entretenue avec l'historienne et enseignante Laurence de Cock qui souligne les régressions majeures que comportent les nouveaux programmes d'histoire.

ldc01École des garçons de la Cité de Buire, 1932. Crédits: Revue Ballast.

Dans cet entretien, Laurence de Cock plaide pour un enseignement émancipateur de l’histoire et revient sur l’ouvrage L’Histoire comme émancipation qu’elle a co-rédigé avec Mathilde Larrère et Guillaume Mazeau – à la suite des cours qu’ils ont donnés à Paris 1 au printemps dernier lors de la Commune Libre de Tolbiac – et qui est paru en mars 2018 chez Agone. Elle interroge également les transformations qu’a connu, depuis la fin des années 1980 et la mise en place d’un Conseil national des programmes (CNP), le dispositif de concertation autour des projets de programmes et revient sur le refus du collectif Aggiornamento, dont les trois auteurs font partie, de participer à l’élaboration des nouveaux programmes d’histoire et de géographie. C’est aussi bien le contenu que le façonnement de ce ces nouveaux programmes qui sont au coeur des critiques formulées par l’enseignante.

Son entretien avec la revue Ballast est à retrouver ici.

Publié le 25 avril 2019
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