Norbert Moutier, Collection Aventures. 1 - Acte de naissance d’un corpus
En septembre 2020, au marché aux puces d'Orléans, Xavier Girard, enseignant à l'École Supérieure d'Art et de Design de la ville, fait l'acquisition d'un lot d'illustrés de jeunesse. Ils ont été produits dans les années 1940-1950 par un certain Norbert Moutier, depuis ses 5 ans jusqu'à la fin de son adolescence. Quelques mois plus tard, le carton acheté à la brocante est devenu un fonds d'archives et même une collection. Xavier Girard donne, sur Entre-Temps le récit de cette rencontre et de cette transformation.
Je ne suis pas collectionneur. Pourtant, en septembre 2020, au marché aux puces d’Orléans, je fais l’acquisition d’un lot d’illustrés de jeunesse d’un certain Norbert Moutier.
Ce matin-là, j’ai exceptionnellement rendez-vous sur place avec ma compagne, Carole Bonetti. Elle a déjà identifié ce lot de fascicules illustrés sur le stand d’un professionnel du vide maison. Le petit carton s’avance à part des dizaines de grosses caisses de bananes d’où débordent des milliers de fascicules commerciaux des années 1940 à 1970.
Instinctivement, elle enjambe le lot duquel émergent quelques magazines illustrés, visiblement fabriqués artisanalement. Nous pensons immédiatement à une sorte d’André Robillard[1] de la bande dessinée, un collectionneur compulsif qui aurait prolongé sa collection en fabriquant ses propres magazines. En ce sens, il semble s’agir de fanzines[2] très anciens, d’éditions artisanales fabriquées par un lecteur passionné de presse illustrée. Le carton est rempli de ces productions, mises sous enveloppe kraft. Dès lors, je ne le lâcherai plus.
Norbert Moutier, je ne le connais pas. Un habitué des puces m’indique le jour même qu’il fut à l’âge adulte une figure du cinéma de série Z, l’éditeur du fanzine Monster Bis (entre autres), le réalisateur de neuf films de fiction. Une page Wikipédia témoigne d’une vie consacrée aux cultures populaires. À partir de 1986, il tint aussi la librairie BD Ciné dans le 9e arrondissement de Paris. Pourtant, il ne quitta jamais tout à fait Orléans où il grandit dans les années 1940 et qu’il retrouvait chaque semaine, dit-on, les jours de fermeture de sa boutique parisienne.
Sur les puces d’Orléans, chaque samedi, c’est l’effervescence. Pendant plusieurs semaines, le brocanteur[3] déballe de nouvelles bandes dessinées populaires, des milliers de copies de films de genre, en VHS et DVD. Norbert Moutier en a fait collection pendant des dizaines d’années en plus d’avoir rapatrié le stock de la boutique à son domicile, à la fin de son activité commerciale parisienne. Nombreux sont les collectionneurs à se poster « au cul du camion » dans l’espoir de tomber les premiers sur des séries complètes des héros de leur enfance.
De mon côté, après plusieurs semaines de recherche, puis d’exploration des hangars du brocanteur dans un contexte de confinement rendant les déplacements acrobatiques, je réunis environ 1000 fascicules originaux datés de 1946 à 1960. Deux cartons renferment la majeure partie de la collection. Certaines trouvailles me sont fournies à part, de la main à la main, par le brocanteur : des cahiers de dessin, des productions inachevées, une série de pastiches du Canard enchaîné notamment.
Je ne suis pas historien de l’art. Pourtant, je sens que cette découverte a un caractère exceptionnel. La collection se dévoile au fil des semaines. Elle est immense. J’ouvre ces dizaines d’enveloppes qui archivent soigneusement des centaines de bandes dessinées allant de 4 à 68 pages. Ce sont des originaux, pas des multiples, dessinés à la plume et mis en couleur à l’encre aquarellable (s’agissant des couvertures), sans crayonné, sans trace de brouillon. A priori, cette entreprise est le fait de cet enfant puis de cet adolescent nommé Norbert Moutier, né en 1941. Il y aura consacré 14 années, entre ses 5 et ses 19 ans.
Les questions pleuvent. Peut-on sérieusement attribuer ces nombreux fascicules à une seule et même personne, qui plus est, un enfant ? Qui, quand et pourquoi les archiver ainsi ? De quoi sont-ils le témoignage ? Il n’y a aucune évidence a priori.
Chacun des fascicules ou presque affiche une date de publication. Les titres renvoient souvent aux grandes figures héroïques et aux éditeurs pour la jeunesse de l’immédiat après-guerre. Les premières références se font jour : les éditions Artima notamment, très bien représentées parmi les titres commerciaux en vente sur le stand du brocanteur.
L’examen attentif des fascicules permet bientôt de les attribuer à Norbert Moutier de façon catégorique. À plusieurs reprises, ils sont signés. Sur l’un d’eux figure son adresse à Orléans. Au sein d’une série de productions tardives, apparaît la mention « 14 ans déjà ». Norbert revendique l’auctorialité de la totalité du corpus. L’un des cartons contenant les éditions vient à l’appui de cette idée en affichant au crayon gris : « Norbert auteur – Collection Aventures ». De toute évidence, c’est bien le projet de ce garçon, Norbert Moutier.
L’enquête s’élargit. Je prends de plus en plus de repères dans une édition périodique de bandes dessinées dont je ne savais presque rien jusqu’alors : les éditions Pierre Mouchot, les Éditions Mondiales, Impéria, Artima, SAGE…
Avant guerre, à la suite du succès du Journal de Mickey plusieurs maisons avaient posé les bases de formules de magazines de divertissement pour la jeunesse : Hurrah !, Jumbo, Aventures notamment. Le succès avait été retentissant. L’après-guerre connaît une multiplication des sociétés d’édition et une explosion du nombre de périodiques illustrés à destination de la jeunesse.
En 1953, dans la revue Enfance[4], Jacqueline Dubois, institutrice et spécialiste de littérature pour la jeunesse, publie une étonnante bibliographie critique des périodiques pour la jeunesse. Elle examine 136 titres toutes catégories confondues et annonce 16 millions d’exemplaires imprimés chaque mois.
Outre l’adaptation de bandes dessinées américaines, les éditeurs français donnent naissance à de nombreuses séries dessinées en France mais s’inscrivant dans un imaginaire américain : récits de gangsters, de surhommes, conquête de l’ouest et dessin réaliste séduisent les enfants et souvent leurs parents.
En faisant le lien entre les titres de l’époque et la production de Norbert Moutier, je comprends que cet enfant rejoue la totalité de l’édition périodique pour la jeunesse de l’époque. Bien que certaines références sautent aux yeux, il me faudra cependant des mois de recherche pour identifier avec exhaustivité les liens entre les lectures du garçon et ses productions personnelles.
Mes recherches s’orientent aussi naturellement vers le contexte de la loi de 1949 sur les publications à destination de la jeunesse. Je découvre que sa promulgation est étroitement liée aux formes de l’édition de bandes dessinées. Elle vise même spécifiquement les magazines illustrés qu’affectionne Norbert Moutier. À cette occasion, je croise les travaux de recherche de Pascal Ory et de Jean-Yves Mollier[5], deux historiens dont j’étais l’étudiant à l’Université de Versailles Saint-Quentin, à la fin des années 1990.
Grâce à une carte postale de 1980, je parviens aussi à en savoir plus sur l’histoire familiale. J’identifie Simonne Moutier, mère de Norbert, puis Henri Moutier, son grand-père. Le façonnage et l’archivage méticuleux des fascicules du jeune homme supposent une culture du livre que viennent confirmer mes nouvelles informations. Henri Moutier fut libraire, éditeur et auteur de théâtre populaire[6]. Sa fille, Simonne, géra les droits de la maison d’édition après la mort de son père, en 1939. Il est probable qu’elle travailla aussi dans plusieurs librairies d’Orléans.
En tout état de cause, l’entreprise du jeune Norbert s’appuie sur une mère qui connaît parfaitement le monde du livre. La qualité du façonnage, l’archivage méthodique, le soin apporté à l’ensemble témoignent d’un accompagnement rapproché. Dans quelques mois, je procèderai à un examen graphologique des fascicules de Norbert Moutier. Celui-ci démontrera sûrement que plusieurs personnes participent aussi à la création graphique des illustrés : rédaction des textes mais aussi probablement dessin et mise en couleur sur différentes périodes de production.
Plus largement, la collection pose une série de questions éducatives passionnantes ; elle interroge le contexte social et culturel de cet enfant.
Six cents négatifs photo
Dans mes démarches de collecte sur le marché aux puces, je fais aussi l’acquisition d’une série d’environ 600 négatifs de photos de famille. Celle-ci est découpée en 2 lots : le premier est focalisé sur Norbert Moutier et couvre une période allant de 1942 à 1964. Antérieur, le second se focalise sur Simonne Moutier et documente les années 1925 à 1940. L’ensemble est parfaitement conservé et classé par années. On y découvre un certain nombre de clichés d’un Norbert Moutier posant avec les illustrés commerciaux de son époque mais aussi avec ses propres productions. On y trouve aussi rassemblés les moments dignes d’être pris en photo et d’être transmis par Simonne Moutier à son fils.
Je ne suis pas entrepreneur. Dès les premières semaines de ma découverte, je raconte mon histoire à qui veut bien l’entendre. La verbaliser est instinctif : c’est commencer à faire exister le corpus en le rendant public.
Or, cette production d’enfant n’a vraisemblablement aucun témoin encore en vie. J’ai l’intuition que les fascicules n’ont pas circulé et qu’ils ont été très peu lus, consultés ou regardés du vivant de leur auteur[7]. Tout cela structure mes premiers récits. Mes proches sont réceptifs. Des projets se dessinent : monter une exposition itinérante, pourquoi pas une publication, un film, une fiction interactive ? Autour de moi, on compare cette histoire à celle de Vivian Maier ; mais Norbert n’est pas Vivian Maier et je ne suis pas John Maloof.
Dynamique de projet culturel, intérêt scientifique
Je rédige un « avant-projet » d’exposition, comprenant une partie iconographique importante et présentant mes intentions en quelques diapos.
Traditionnellement, c’est le cœur de mon activité : concevoir, mettre en forme puis mettre en place des projets culturels (expositions, programmes pédagogiques…).
Ici, le support facilite la prise de contact avec des chercheurs en littérature et en histoire de la bande dessinée ; Twitter joue aussi son rôle. Je crois alors qu’il faut m’en remettre à des spécialistes pour éclairer cette production et pour appuyer mes projets culturels sur une légitimité scientifique.
À la faveur du deuxième couvre-feu, je numérise les 14000 pages des fascicules en ma possession, avec l’idée de rendre disponible le matériau.
Les retours sont intéressants mais force est de constater qu’à court terme aucun chercheur n’a la disponibilité pour s’emparer de la collection comme objet de recherche.
Le corpus pose des problèmes de catégorisation. Dans la mesure où il n’y a pas de publication, peut-on parler de fanzine ? De bande dessinée ? Étant donné qu’il témoigne d’une maîtrise étonnante des codes de l’édition, peut-on parler d’art brut ou d’art singulier ?
Mes préoccupations et le corpus résonnent tout particulièrement avec les axes de travail du COMICS Research Group de l’Université de Gand[8]. L’équipe de recherche belge s’appuie notamment sur l’acquisition récente de la collection Alain Van Passen, contemporain de Norbert Moutier[9], grand collectionneur et lui-même auteur d’une série de bandes dessinées d’enfance. À distance, se développe une relation de travail avec le chercheur Benoît Crucif. Nous avons en commun cet intérêt pour la bande dessinée créée par des enfants ; le corpus dessiné par Norbert Moutier se révèle particulièrement intéressant pour lui. Cet enthousiasme se révèle très encourageant pour moi.
Je découvre les recherches de Matthieu Letourneux. Fictions à la chaîne[10] offre indiscutablement le meilleur prisme d’interprétation de la production de Norbert Moutier : celui des dynamiques sérielles de la littérature populaire et des imaginaires transmédiatiques. Matthieu Letourneux découvre aussi le corpus, le commente et apporte son soutien à mes initiatives.
Déballages, médiation et interprétation du corpus
À l’été 2021, j’inaugure une formule de déballage des fascicules auprès des classes de l’école de mes filles, à Orléans. J’étale une partie des illustrés. J’en dis le moins possible aux élèves. Ils circulent autour, les regardent avant de les manipuler. Ils notent aussi les questions qui serviront de point de départ à nos échanges.
Le rythme de ces déballages s’accélère à la rentrée suivante : en milieu scolaire, dans un cadre universitaire, en France, en Belgique et au Maroc. Leur multiplication permet d’éprouver un dispositif de partage de la collection dans des contextes sociaux et culturels variés, de relever des sujets de préoccupation parmi les participants. Cela nourrit ma réflexion.
Il me paraît juste de ne pas réserver les travaux d’un enfant à des adultes et à des spécialistes. Le dispositif que j’exploite me permet aussi de pointer du doigt un élément essentiel pour mes projets d’exposition : n’ayant aucun témoin, la production de Norbert Moutier ne peut générer que des hypothèses interprétatives. L’ampleur du travail de cet enfant, sa temporalité et les qualités esthétiques de l’objet suscitent des commentaires nombreux et parfois farfelus. Tant mieux !
Indéniablement, ce corpus est une machine à produire des récits : analyses historiques et littéraires, questionnements pédagogiques, psychiatriques et psychanalytiques, théories ésotériques, histoires de famille. La télévision s’en fait le relais, sur France 3 Centre-Val-de-Loire.
La relation au monde universitaire s’intensifie. En juin 2021, à l’invitation de l’historien Sylvain Lesage, je participe au colloque La bédéphilie en revue organisé par Jean-Paul Gabilliet[11]. J’interviens aussi dans l’enseignement supérieur. À l’Université d’Orléans, j’encadre un atelier socioculturel. Des étudiants de lettres contextualisent cette production puis imaginent des scénarios d’événements culturels potentiels.
Depuis la rentrée dernière, à l’ESAD Orléans[12], des étudiants en design graphique travaillent dans la perspective d’une exposition : en numérisation et tirage photo argentique, en conception des formes de matérialisation du contexte historique dans un espace d’exposition à venir.
Avec Basile Jesset, étudiant en 3e cycle de recherche en design et deux étudiantes, nous travaillons aussi à la constitution de bases de données pour les photographies et les illustrés.
Une journée d’étude comme catalyseur
En février 2022, avec l’ESAD Orléans, j’organise une journée d’étude consacrée à la collection. Elle réunit chercheurs, proches de Norbert Moutier, acteurs culturels du territoire et curieux dans une forme hybride permettant à la fois de découvrir matériellement la collection et d’y apporter des éclairages intellectuels.
Pour l’occasion, la presse locale est mobilisée. J’ai le secret espoir que des témoins de la jeunesse de Norbert Moutier se manifestent. Plusieurs de ses amis participent à la journée, racontent l’adolescent et le cinéphile mais aucun d’entre eux n’a jamais entendu parler de cette production de bandes dessinées !
Benoît Crucifix témoigne de ses recherches autour de la collection Alain Van Passen comme miroir de la collection Norbert Moutier. Cécile Boulaire et Laurent Gerbier du laboratoire InTRu (à l’université de Tours) interviennent respectivement pour situer cette production d’enfant dans le contexte éditorial de l’immédiat après-guerre et pour comparer la pratique de jeunesse de Norbert Moutier à celles de dessinateurs de bandes dessinées connus pour leur pratique d’enfance.
Marine Planche évoque le travail mené par la Bibliothèque Nationale de France autour des livres jeunesse ayant fait polémique. L’historien Sylvain Lesage conclut la journée ; il parle désormais du fonds Norbert Moutier et témoigne ainsi de la légitimité acquise par la collection dans le champ universitaire.
Des perspectives
En un an et demi, les deux petits cartons du marché aux puces d’Orléans sont passés du statut de rebut à celui d’un fonds d’archives, d’un objet de recherches scientifiques tout près d’être construit. D’ici quelques mois, je devrais publier un article universitaire dans la revue Comicalités ainsi qu’une série de chroniques pour 9e art 2.0. L’importance de ces publications dans le champ de la recherche en bande dessinée et l’intérêt qu’elles portent à ce corpus soulignent le chemin parcouru par ce projet en quelques mois, et ce malgré le contexte de crise sanitaire.
Le travail de médiation de la collection que je mène dans différentes sphères (locales, médiatiques, scolaires et universitaires) commence à porter ses fruits, si l’on peut dire. La trajectoire de ce corpus s’appuie sur mon sentiment intact qu’il témoigne des relations universelles de l’enfance à la bande dessinée et qu’il est impératif de le partager le plus largement possible. Mes savoir-faire de porteur de projet culturel sont utilisés à bon escient en quelque sorte.
À cet égard, mon envie de montrer la collection sous différentes formes ne faiblit pas non plus. Elle sera présentée au travers de courtes expositions au festival Formula Bula à Paris, les 24 et 25 septembre 2022 et dans la galerie Fotokino à Marseille, début octobre 2022. En 2023, j’ai bon espoir de construire une véritable exposition au Musée de la bande dessinée d’Angoulême. Parallèlement, plusieurs éditeurs m’ont manifesté assez spontanément leur intérêt pour un projet de catalogue.
Sans fausse modestie, je pense sérieusement que ces productions d’enfant ont un destin international.
D’ici quelques années, je présenterai les bandes dessinées de Norbert Moutier aux Etats-Unis.
[1] André Robillard est résident de l’Hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais depuis ses 19 ans. En 2013, au Musée des beaux-arts d’Orléans, l’exposition André Robillard et l’art brut nous le fait découvrir.
[2] Le mot fanzine est la contraction de l’expression anglaise « fanatic magazine ». Il désigne des éditions artisanales créées par des amateurs passionnés d’un sujet, d’un média. Les plus anciens fanzines sont américains, remontent au début des années 1930 et s’intéressent à la science-fiction. La pratique du fanzinat se répand dans les années 1970 à la faveur de la démocratisation des moyens de reproduction et de l’émergence de la culture punk.
[3] Ce brocanteur a vidé la maison de Norbert Moutier à la suite du décès de ce dernier. C’est le sens même du service qu’il propose à la population. Dans le cas présent, outre les copies de films de genre, il met en vente une collection faite de dizaines de milliers de magazines illustrés, de journaux et de coupures de presse, de fanzines, de livres et d’affiches ayant permis à Norbert Moutier de documenter ses recherches sur le cinéma et de tous les objets que la famille n’était pas en capacité de conserver.
[4] Dubois Jacqueline. Les journaux pour enfants en 1953. Bibliographie critique . In: Enfance, tome 6, n°5, 1953. pp. 467-484.
[5] Pascal Ory et Jean-Yves Mollier contribuent tous deux à l’ouvrage collectif On tue à chaque page ! La loi de 1949 sur les publications à destination de la jeunesse, coordonné par Thierry Crépin et Thierry Groensteen (1999, Paris / Angoulême, Le Temps / Musée de la bande dessinée).
[6] Les éditions H. Moutier domiciliées successivement 2, rue de la Lionne et 34 bis route d’Olivet, à Orléans, publient beaucoup de théâtre pour adolescents dans les années 1920 et 1930. Sous le pseudonyme d’E. Ritier, Henri publie également plusieurs dizaines de courtes pièces de théâtre.
[7] L’état de conservation, le caractère complet de la collection et plusieurs échanges avec des amis de jeunesse de Norbert Moutier rendent cette hypothèse très plausible.
[8] Maaheen Ahmed et Benoît Crucifix travaillent spécifiquement sur la relation entre enfance et bande dessinée. Fin 2021, je fais une présentation de la collection à l’Université de Gand.
[9] Alain Van Passen et Norbert Moutier se connaissent. Ils sont nés la même année et font partie du même réseau de collectionneurs dans les années 80.
[10] Matthieu Letourneux, Fictions à la chaîne, Le Seuil, Paris, 2017
[11] Le colloque Média BD La Bédéphilie en revues organisé par Jean-Paul Gabillet via l’Université Bordeaux Montaigne en partenariat avec le CIBDI et l’EESI a lieu les 17 et 18 juin 2021 en visioconférence.
[12] J’y travaille comme coordinateur pédagogique de la classe préparatoire publique aux métiers de la création et des pratiques amateurs.