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Cette semaine sur Entre-Temps
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Pas trop vite, pas plus tard : maintenant
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Face au chagrin, à la colère, à la honte, on peut faire silence. On le doit même, pour préserver quelque chance de se relever dignement. Mais comment souffrir alors l’insupportable brouhaha des commentaires inutiles, comment se préserver de cette blessure qu’inflige à l’intelligence et à la volonté la nuée hargneuse des paroles imprécises ou déplacées ? Alors il ne suffit plus de se taire pour faire silence, et ce n’est pas le trahir que de se remettre à parler — non pour exprimer je ne sais quelle conviction, mais simplement pour tenter de se comprendre.
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Lettre à mes élèves
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Mes très chères et chers élèves, j’ai hâte de vous retrouver lundi. Ce ne seront pas des retrouvailles habituelles. La tristesse ne s’efface pas d’un revers de la main. Le deuil prend du temps. Et la violence laisse des blessures. Ces deux semaines pèseront de tout leur poids sur le plafond et sur les murs. Nous refermerons la porte de la salle de classe et nous ouvrirons grand les fenêtres. Respirer enfin dans le silence.
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L'école au péril des urgences du présent
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Par Nadia Meziane, Tal Bruttman et Christophe Tarricone
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Depuis plusieurs années, l’école publique, censée être l’incarnation éternelle des « valeurs de la République » est soumise aux injonctions sans cesse réitérées de donner du sens à un présent dramatique – un présent dont intellectuels et politiques, si prompts à faire reposer cette mission sur les épaules des enseignant·e·s, peinent pourtant à légitimer les règles de fonctionnement et à dessiner un futur qui laisserait un espoir pour tous.
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